Deux millions d’euros dans les poches du PDG de Vinci en 2012

Publié le 21 Janvier 2013

struire un aéroport à Notre Dame des Landes. Il s’est encore enrichi en 2012. En achetant et en vendant les actions de son groupe, grâce au mécanisme des stock-options, il a reçu plus de deux millions d’euros, en sus de sa rémunération.

Hervé Kempf (Reporterre) - 19 janvier 2013

C’est l’agence Reuters qui a sorti l’information, au début de l’année : Xavier Huillard, le PDG de Vinci, a levé un paquet de stock-options en 2012. Intéressant et bien vu, même si personne n’en a parlé. Bravo, collègue.

Mais il y avait quelque chose que je ne comprenais pas bien dans la dépêche, dans le jeu entre achats et reventes d’actions, et les chiffres ne me paraissaient pas clairs. Alors j’ai repris les données, en saluant le camarade de Reuters qui a ouvert la voie.

Comment savoir ?

Légalement, les dirigeants des grandes entreprises doivent déclarer leurs opérations sur les actions de leurs propres entreprises auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). C’est une obligation prévue par l’article L-621-18 du Code monétaire et financier.

Très bien. On va donc sur le site de l’AMF. Ah ? Où chercher ?

Il faut cliquer dans la colonne de gauche sur "Décisions et informations financières".

Une colonne s’ouvre, et il faut cliquer sur "Décisions et informations de l’AMF".

On se retrouve ici.

Alors là, on regarde le ruban bleu en haut de la page, et on distingue un mince bandeau où plusieurs onglets sont proposés. Il faut cliquer sur "Accès par société".

On voit ceci : un joli formulaire où on va indiquer le nom de la société et la période à étudier.

Bon, on va inscrire "Vinci", en pensant à cliquer "Index" à droite pour bien choisir "Vinci" parmi trois possibilités.

On va inscrire du 1 janvier 2012 au 1 janvier 2013, et voici qu’apparait, un tableau. On va cliquer sur l’onglet "Déclaration", et voici que surgit, normalement, cette splendide liste.

Bravo !

Sauf que là, on n’a fait qu’une partie du travail. Parce qu’il faut ouvrir tous les avis les uns après les autres - il y a en 43 -, et noter à côté les opérations de ces messieurs. Car si Xavier Huillard, le président a été très actif (c’est formidable que parmi toutes ses occupations, cet homme trouve encore le temps de vendre et d’acheter les actions de la société qu’il dirige), le directeur financier de Vinci, Christian Labeyrie, ne l’est pas moins.

La suite sur : http://www.reporterre.net/spip.php?article3748

Rédigé par Collectif du Pays de Morlaix contre l'aéroport de Notre Dame des Landes

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